L’habit à la française

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L’uniforme sous la Révolution :

En 1796, l’uniforme était, dans son ensemble, conforme à la description qu’en donne l’ordonnance du 28 avril 1778, qui remplaça celle de 1769. La Révolution n’apporta dans ce domaine que des changements peu importants (lois des 16 février 1791 et 29 avril 1792).

La tenue réglementaire en I796 comprenait :

« Habit de drap bleu de roi naturel avec collet, revers et parements en drap écarlate, le tout passepoilé de blanc ; boutons métal blanc portant l’inscription « Force à la loi » ; pattes d’épaules en drap bleu liséré d’écarlate ; buffleteries blanches ; veste en drap chamois, culotte en peau couleur naturelle, cravate noire ; bottes conformes à celles des dragons ; chapeau bordé d’argent, avec ganse, cocarde 0) aux couleurs nationales et pompon sphérique rouge. »

Distinction des grades :

Les bas-officiers (sous-officiers) se distinguaient par un bordé et un galon d’argent cousus sur le parement.
Les officiers se distinguaient par l’épaulette.

Remarques :

Depuis 1792, les manches sont du modèle de la Cavalerie; le parement s’abaisse et s’orne d’une patte de parement écarlate garnie de trois petits boutons d’uniforme.

A noter également que depuis 1791 les gendarmes à pied ont reçu les guêtres, l’équipement et l’armement de l’Infanterie.

Bien que l’aiguillette soit supprimée, des dessins et portraits de l’époque révolutionnaire montrent que l’on continue, malgré le règlement, à porter sur l’épaule gauche l’aiguillette blanche d’abord, puis tricolore.

Le ceinturon et la banderole de giberne, ainsi que la banderole porte-mousqueton étaient jaunes bordés d’un petit galon de fil blanc pour la Légion d’Elite de la Gendarmerie nationale (attachée à la Garde des consuls) devenue Gendarmerie d’Elite de la Garde impériale. Cette Gendarmerie d’Elite reçut en outre, comme coiffure, le bonnet à poil à visière.

Par contre, la Gendarmerie nationale (devenue Gendarmerie impériale en 1804) a toujours eu la buffleterie blanche.

Durant cette période et jusqu’en 1800, les gendarmes, comme les autres troupes, ont dû manquer d’effets. Ils n’eurent comme uniformes réels que l’habit, peut-être le chapeau, le reste de l’équipement en raison de sa médiocrité au point de vue qualité devait être remplacé souvent par des effets de fortune, voire civils.

Armement des gendarmes (la Gendarmerie nationale a été créée le 16 février 1791):
– Mousqueton (modèle 1763) avec baïonnette.
– Une paire de pistolets.
– Sabre.
– Fusil avec baïonnette, pour l’arme à pied.

(1) La cocarde n’est plus un nœud : elle est plate et circulaire.