Missions : opération GO FAST sur le Viaduc de Millau (01/02/2011)

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Les gendarmes du GIGN ont mené, le mardi 1er février 2011 vers 17 h 30 une spectaculaire opération à l’entrée du viaduc de Millau, liée à un vaste trafic de drogue.

Simulant un accident de la circulation au milieu de la chaussée de l’autoroute A75, dans le sens Sud-Nord, avec fausses épaves et fourgonnettes du service de l’Équipement en “sous-marins”, les gendarmes ont neutralisé la circulation, interceptant plusieurs véhicules. Selon une source proche du dossier, le convoi « go-fast« , qui venait apparemment d’Espagne, transportait plus d’une tonne de résine de cannabis. Plusieurs arrestations ont eu lieu.

D’apparence jeune, l’une des personnes visées par ce coup de filet a pris la fuite à pied sur le bas-côté de l’autoroute, mais a rapidement été interpellée et immobilisée, menottes aux poignets, sur la bande d’arrêt d’urgence.

Deux hélicoptères de la gendarmerie ont pris part à l’opération en survolant l’autoroute et un témoin raconte avoir vu deux véhicules remonter toutes sirènes hurlantes l’A75 à contresens sur la bande d’arrêt d’urgence, depuis la gare de péage du viaduc.

Depuis plus d’une semaine, les hommes du GIGN avaient pris leurs quartiers dans les locaux de la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM), à la barrière de péage de Saint-Germain, investissant notamment la cellule de crise de la société concessionnaire avec une grosse quantité de matériel.

C’est dans ce quartier général, à l’abri des regards, que le groupement d’intervention a minutieusement mis au point l’opération, à laquelle ont pris part les douanes, la brigade autoroutière motorisée et la compagnie de gendarmerie de Millau, en réserve d’intervention encore hier soir.

Au cours de cette “planque” d’une semaine, revêtant les gilets de service, les super-gendarmes ont occupé à plusieurs reprises les guérites des péagers, tandis que des tireurs d’élite stationnaient à proximité. Mais le GIGN a finalement opté pour l’accident simulé.
Hier, en milieu de soirée, aucune source officielle n’avait encore souhaité commenter l’opération, qui relèverait des douanes judiciaires de Paris, ni donné de précisions concernant la quantité de drogue saisie ou le nombre de personnes interpellées.