C’est la capitaine Legorgus, patron du GIGN de 1985 à 1989, qui est à l’origine des chuteurs opérationnels.
C’est après des séjours à Fort Bragg avec des éléments de la Delta Force, et des échanges avec différentes unités spéciales étrangères, les SAS anglais en particulier, durant l’hiver 1987, que l’idée est venue de former plusieurs gendarmes.
Leur mission, qui n’a pas changé depuis, consiste à sauter « en avant » des groupes d’interventions sur un territoire plus ou moins adverse (métropole et étranger) dans le cadre d’une opération antiterroriste pour être en quelque sorte « les yeux avancés », rendre compte, prendre les premières mesures s’il y a lieu et préparer l’intervention.
Les yeux avancés du GIGN
Chacun des quinze chuteurs opérationnels du GIGN a été formé en stage à Pau dans le cadre de l’Armée de terre, dans un premier temps, soit pour les officiers le stage officiers TAP (six semaines), soit pour les sous-officiers le stage sous-offs TAP (quatre semaines). Puis le stage de chuteur opérationnel (OPS 55 501) de trois mois.
Chaque chuteur au GIGN compte en moyenne plus de 300 sauts militaires. Leur mission est de sauter à haute altitude, de descendre très proche « en se regardant », et de tirer à partir de 1000/1300m, pour un assaut « vertical ». Ils peuvent agir en dérive sous voile.
Les chuteurs opérationnels sont équipés de parachute G-9, versions RSE et lisse, à neuf caissons, de la gaine de saut EL-22 pour le transport du matériel, d’un treillis camouflé en Gore-Tex, de leurs armes de poing, plus de carabines Ruger HB démontables.