Une structure regroupant l’ensemble des capacités nécessaires à la gestion de la crise.
En 2005, le groupe aligne 4 sections opérationnelles, chacune de ces sections, commandée par un Capitaine ou un Lieutenant avec pour adjoint un Adjudant-Chef ou un major, comprend 2 groupes tactiques commandés par un Maréchal des Logis-Chef .
Chaque groupe tactique d’une dizaine de personnes comprend à la fois des chuteurs opérationnels et des plongeurs d’intervention, bien que tous les éléments n’appartiennent pas à l’une de ces spécialités.
Les deux premiers groupes, numérotés 1 et 2 disposent d’équipes de plongeurs d’intervention, alors que les deux autres, groupes 3 et 4, alignent des équipes de chuteurs opérationnels.
Les plongeurs d’intervention, formés aux techniques de la plongée en circuit fermé, ont mission d’intervenir dans le cadre d’opérations à caractère maritime (abordage d’un navire à bord duquel sont retenus des otages, prise d’assaut d’une plate-forme pétrolière aux mains de terroristes, etc…).
Mises sur pied par le capitaine Barril durant les années 1983-1985, les équipes de plongeurs sont formées, en cinq semaines, par les instructeurs de la Marine nationale de l’école de plongée de Saint-Mandrier, où sont basés les nageurs de combat du commando « Hubert ». Les plongeurs du GIGN, qui n’ont jamais eu à intervenir pour l’instant dans le cadre d’une opération d’antiterrorisme maritime, s’entraînent régulièrement à Antifer dans la Manche, à Saint-Malo dans l’Atlantique et à Saint-Mandrier en Méditerranée.
Quant aux équipes de chuteurs opérationnels (équipe infiltration et reconnaissance), elles sont les « yeux avancés » des groupes d’intervention. Dans le cadre d’une opération à longue distance, par exemple, elles peuvent être amenées à sauter, en avant et à haute altitude, pour baliser une zone de poser, pour observer une prise d’otages ou encore pour renseigner le commandant sur la situation tactique. Elles peuvent aussi élaborer un dossier d’objectifs, assurer le recueil ou l’exfiltration au profit du groupe, renforcer une équipe d’alerte ou une équipe de tireurs d’élite.
Les premiers chuteurs opérationnels du GIGN ont été formés en 1988. En 2005, ils recevaient une instruction dispensée par l’Armée de Terre à l’ETAP (École des Troupes Aéroportées de Pau), et ensuite spécifique au GIGN. Ces spécialistes de la chute libre ont participé, entre autres, aux opérations « Victor » à Ouvéa en mai 1988 et « Alizée » aux Comores en juillet 1995.
De 1973 jusqu’à 2005, l’unité a réalisé plus d’un millier d’interventions, libérant plusieurs centaines d’otages et procédant à quelque 800 arrestations.
Au total, 7 gendarmes ont trouvé la mort lors d’accidents à l’entraînement et un en opération.
Structure organique « ad hoc »
Pour être en mesure d’intervenir le plus rapidement possible dans le cadre d’opérations ponctuelles aussi différentes les unes que les autres, le GIGN possède une structure organique « ad hoc », qui lui permet de déployer, en un minimum de temps, les éléments nécessaires à tel ou tel type d’intervention.
Souplesse et synergie sont, en fait, deux principales caractéristiques de son organisation.
A l’heure actuelle, un premier détachement est prêt à quitter Satory 30 minutes après avoir été mis en alerte, suivi par un second détachement en alerte à 2 heures ou par la totalité des effectifs opérationnels du GIGN.
A ses débuts le GIGN ne comptait que 15 gendarmes, il compte aujourd’hui 4 équipes, soit un total de 113 hommes dont 11 officiers. Si les hommes du GIGN tirent à l’entraînement plus de 60% des munitions allouées aux 100 000 gendarmes français, ils ne font que très rarement usage de leurs armes en intervention, en 2003, une seule balle a été tirée sur un forcené pour le neutraliser…
Cette unité d’élite à beaucoup évolué, de la réduction des forcenés aux interpellations dangereuses, le groupe a élargi son domaine à la gestion des enlèvements et des extorsions de fonds…
La protection, les techniques d’observation, de négociation en intervention ainsi que l’armement du groupe ont eux aussi évolué afin de faire face à de nouvelles menaces terroristes ou criminelles.
Les sections opérationnelles sont composées de spécialistes de l’intervention, ces 4 sections sont assistées par une section d’appui opérationnel et une section de soutien opérationnel.