Comment un paisible retraité a sauvé un gendarme du GIGN

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Un détachement de parachutiste du GIGN apporte le trophée du grand prix de france via les airs après avoir sauté d'un hélicoptère de la gendarmerie nationale

Le GIGN doit beaucoup à ce paisible retraité de 77 ans, Jacques Villain. L’été dernier, son beau geste a sauvé la vie à un militaire.

Ce 23 juillet 2019, ce retraité de l’Aube canote sur son étang près de Brienne-le-Château. Occupé à arracher des nénuphars, il voit soudain un parachutiste s’écraser dans l’eau. Il s’agit d’un militaire du GIGN, affecté, selon nos informations au GSPR. Le parachutiste, Mickaël, vient de perdre connaissance à 1.000 mètres d’altitude après avoir commandé l’ouverture de sa voile. Sans réfléchir, Jacques Villain plonge pour récupérer l’homme, lui maintenir la tête hors de l’eau et le ramener sur la rive. Une fois tiré de l’étang, le gendarme revient à lui. Rapidement rejoint par ses collègues, il est évacué vers l’hôpital de Troyes.

“J’ai entendu un grand souffle, et j’ai vu le parachute qui s’écrasait dans l’eau, explique-t-il à nos confrères de France 3. Le pilote s’est écrasé, je me suis dit : je vais aller près de lui, je me suis retourné et il avait coulé. Alors, sans réfléchir, j’ai sauté, j’ai nagé, j’ai plongé sous l’eau. J’avais repéré l’endroit, où l’homme était est tombé. Environ à 15 m de moi. J’ai fait un plongeon, je le prend par les épaules, je le remonte. Il était dans les vapes. J’ai nagé pendant quelques mètres, je le remonte, je le mets sur le bord, il était KO, je lui ai mis des tapes. Il a ensuite recraché de l’eau. Je n’ai pas pensé que c’était dur, raconte le septuagénaire. Dans ce cas-là, vous savez, on ne pense qu’à une chose : le ressortir”.

Pas un exploit, un geste “normal”

Jacques Villain (Crédit photo: DR).
Jacques Villain (Crédit photo: DR).

Depuis, Jacques Villain, ancien artisan peintre et droguiste, est considéré dans les environs comme une vedette. Il vient d’ailleurs de recevoir, ce lundi 16 décembre, la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement. Une cérémonie presque trop publique pour cet héros ordinaire. “Moi, j’aurai voulu plus de discrétion, mais la sous-préfète a insisté, j’allais pas dire non, confie, modeste, Jacques Villain. Je n’ai pas l’impression de faire un exploit. Pour moi c‘est normal, j’étais là au bon moment.”