[Antenne GIGN] La force de frappe (2016)

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Depuis le 1er août 2016, les groupes de pelotons d’intervention d’outre-mer sont devenus des Antennes groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN).
La gendarmerie adapte ainsi ses modes d’action à l’augmentation des violences contre les personnes et les forces de l’ordre et à l’élévation de la menace terroriste sur l’ensemble du territoire national. En Martinique, l’antenne GIGN est la seule force d’intervention spécialisée.

Arrestations d’individus dangereux, observation et surveillance, transfèrements de détenus
sensibles, protection de personnalités, mise en sécurisation de sites vulnérables, etc. Sa nouvelle dénomination ne change rien à ses fonctions et l’unité ne chôme pas. L’antenne GIGN réalise plus d’une centaine d’interpellations d’individus dangereux
par an.

Une unité en alerte 7J/7 – 24h/24
Composée de 36 militaires et s’appuyant sur un groupe d’alerte de 12 personnels, l’AGIGN est amenée à intervenir sur tout le territoire martiniquais, y compris en zone police. « En l’absence d’un groupe d’intervention de la
police nationale en Martinique, nous sommes à la disposition de tous les services de l’État présents sur l’île, explique le chef d’escadron Nicolas Lecouturier, commandant l’AGIGN. Nous devons être en mesure de projeter des équipes le plus rapidement possible sur l’ensemble du territoire. Cela implique de notre part une réactivité optimale et un travail d’anticipation.» Aussi, de nombreux exercices grandeur nature et des dossiers d’objectifs sur tous les sites sensibles de la Martinique (aéroport, port, centres d’intérêts économique et culturel, bâtiments officiels) sont réalisés.

Un appui majeur pour la P.J.
Outre les interpellations domiciliaires ou en milieu ouvert, ces militaires participent aussi à la lutte contre la criminalité organisée, et plus particulièrement contre les trafics de stupéfiants. Cette activité engendre une importante économie souterraine, accompagnée d’une prolifération d’armes pour protéger les réseaux.
« Aussi, pour faire face à un usage disproportionné des armes à feu, nous sommes amenés à adapter nos modes opératoires », précise l’officier. Autre particularité : l’antenne GIGN dispose d’un groupe d’observation et de surveillance. « Nos militaires sont formés aux techniques de filature et d’observation. Ils sont capables de confirmer ou d’obtenir en totale discrétion les renseignements nécessaires à la bonne exécution de nos missions. »

Article de l’aspirante Morgane Jardillier extrait du magazine Gend’info de NOVEMBRE 2016 – N° 391