GIGN: les patrons du Groupe de 1973 à aujourd’hui

51769

Ils ont commandé le GIGN, de Christian PROUTEAU, son fondateur, au général RÉTY. Chacun d’entre eux à participé à façonner « le groupe » en apportant une touche de modernité tout en préservant intactes les valeurs de l’unité. Voici leur présentation.

Général Ghislain RÉTY : 2020 – ?

Issu de la promotion de Saint-Cyr « Chef de Bataillon de COINTET » (1991-1994), il avait été officier adjoint puis commandant adjoint du groupe de 1995 à 2001 avant d’y revenir comme chef de projet et chef des opérations de 2007 à 2013.

Il prit la tête du groupement de gendarmerie départementale de la Gironde de 2013 à 2016 avant de rejoindre le bureau de la défense et de la sécurité nationale (BDSN) de la direction générale (DGGN), avant d’être nommé chargé de mission du DGGN pour le livre blanc de la sécurité intérieure, et enfin chef d’état-major du centre des opérations Covid-19.

A 50 ans le général Réty a pour mission principale d’assurer la transition du « groupe » vers sa nouvelle organisation articulée autour du GIGN central (Satory) et de 14 détachements en métropole et outre-mer (les anciennes antennes GIGN), d’ici le printemps 2021. La réforme regroupera désormais ces unités d’intervention sous un commandement opérationnel et organique unique, rassemblant plus de mille super-gendarmes . En savoir plus sur Ghislain Réty

Colonel Laurent PHÉLIP : 2017 – 2020

À sa sortie de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, en 1992, Laurent Phelip a choisi de servir au sein de la Gendarmerie nationale. C’est ainsi qu’il intègre pour la première fois le GIGN en 1994.
Par la suite, il y sera affecté à nouveau en 2007, en tant que chef d’état-major opérationnel, puis en 2016, en qualité de numéro deux du général Bonneau.
Breveté de l’école de guerre, il a commandé la compagnie d’Avignon puis le groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône et également occupé un poste au bureau Défense et sécurité nationale de la DGGN. Il est le 11e chef du GIGN en 43 ans.

Général Hubert BONNEAU: 2014 – 2017

Colonel-Hubert-Bonneau-GIGNOriginaire de Brest, il est marié et père de trois enfants. Militaire de carrière, il est entré à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en 1986, dont il est sorti diplômé en 1989.
Son premier poste de commandement a été celui d’un peloton à l’escadron de Luçon, en Vendée, en 1990. L’année suivante, il rejoint Versailles-Satory en tant qu’officier adjoint à l’escadron parachutiste d’intervention de la gendarmerie. Il en prend le commandement en 1995.
L’année 1998 marque son départ pour la Polynésie française où il dirige la compagnie de Papeete. Il revient dans l’Hexagone en 2001 pour devenir instructeur à l’École des officiers de la gendarmerie nationale à Melun (Seine-et-Marne).
Après son passage à l’École de guerre, à Paris, Hubert Bonneau prend la direction de Rennes (Ille-et-Vilaine) pour diriger la section de recherches, entre 2004 et 2007. À compter de cette année-là, c’est dans le sud qu’il œuvre à la tête du groupement de gendarmerie départementale de la Corse du sud.
Le lundi 1er septembre 2011 il intègre le GIGN avant d’en prendre officiellement la direction le 1er septembre 2014 au grade de colonel.
Le 3 avril 2017, Hubert Bonneau est nommé chef de service de l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, pour exercer les fonctions de directeur de la sécurité diplomatique.
Au cours de sa carrière, Hubert Bonneau a reçu la médaille d’argent de la défense nationale (1997). Il a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite (2003) et chevalier de la Légion d’honneur (2007).

Général Thierry OROSCO: 2011-2014

Thierry OROSCOTitulaire d’un DEUG de lettres, d’un brevet technique d’études militaires de la gendarmerie et d’un brevet d’études militaires supérieures, Thierry Orosco suit les cours du Collège interarmées de défense en 1998 et de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Successivement commandant de peloton en gendarmerie mobile, officier adjoint au groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, commandant de compagnie de gendarmerie départementale, il travaille ensuite à l’administration centrale de la gendarmerie comme commandant du bureau organisation, puis de la section études générales à l’administration centrale et chargé de mission au service organisation-emploi.

Commandant en second du groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale, il est commandant d’un groupement de gendarmerie départementale, chef du bureau défense à l’administration centrale de la gendarmerie. En 2009, il est auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

Commandant en second du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) en août 2009, il en est nommé commandant à compter du 30 mars 2011 puis est élevé aux rang et appellation de général de brigade le 1er juin 2013.

Il est officier de l’ordre national de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, décoré la Croix de la Valeur militaire, de la médaille de la gendarmerie nationale, de la médaille d’or de la défense nationale, de la médaille d’Outre-Mer.

Général Denis FAVIER: 2007-2011

Denis-FAVIERDenis Favier est né dans le Jura, le 18 mai 1959. Marié à une institutrice, il est le père de quatre enfants.

Fils d’un sous-officier du Génie, il intègre Saint-Cyr dont il sort très brillamment classé en 1982. Il choisit alors la Gendarmerie nationale. Il sert d’abord comme lieutenant à l’escadron de gendarmerie mobile de Baccarat, en Lorraine, puis retourne comme instructeur à Saint-Cyr. De 1990 à 1992, il commande la Compagnie de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), une région où il choisira de s’établir au pied des Pyrénées. En 1992, il intègre un GIGN qui sort d’une époque troublée. Le défi est complexe à relever. Puis survient l’affaire de Marignane, qui reste à ce jour le plus bel exploit du GI. Il quitte le groupe en 1997 et, après une année au CID, est affecté aux ressources humaines de la Gendarmerie. Un poste qu’il retrouvera après trois ans en Haute-Savoie. D’abord comme commandant de groupement, puis comme chargé de la sécurité du sommet du G8 d’Évian (2003). En septembre 2007, il revient au GIGN en pleine réorganisation.

Sa brillante carrière l’amènera ensuite à devenir Directeur Général de la Gendarmerie Nationale en 2013.

Lieutenant-colonel Frédéric GALLOIS: 2002-2007

Frederic GALLOISTitulaire d’un diplôme supérieur de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Frédéric GALLOIS a réalisé une carrière d’Officier en Gendarmerie durant laquelle il a principalement servi au GIGN pendant 15 ans. Il est titulaire d’une licence d’économie et d’un Master en Intelligence économique.

En 2007 il se reconvertit comme Directeur général délégué de Gallice Security.

Chef d’escadron Éric GÉRARD: 1997-2002

Eric_GERARDDescription à venir.

 

 

 

 

Capitaine Denis FAVIER: 1992-1997

Denis-FAVIER_1994En 1992, il rejoint le GIGN au grade de capitaine. Recruté à l’extérieur de l’unité, il s’agit d’une rupture dans la tradition de choix des chefs au sein de l’unité. Deux ans plus tard, ceux qui doutaient de ses compétences doivent s’incliner. En effet, le 24 décembre 1994, il mène la libération des otages du vol AF 8969 sur l’aéroport de Marseille-Marignane, opération au cours de laquelle il est blessé.

Chef d’escadron Lionel CHESNEAU: 1989-1992

Lionel-CHESNEAUSaint-Cyrien de formation (1977-1979), il réalise une année d’application à l’EOGN avant de choisir la Gendarmerie Mobile. Il fait ses premières armes à l’escadron de Verdun. C’est là, à l’occasion d’un stage, qu’il a rencontré le Capitaine Barril et trois de ses sous-officiers qui, venant encadrer 15 jours de sport de combat, lui ont permis de faire plus ample connaissance avec le GIGN.

A l’issue de ce stage, où un certain courant était passé entre le Capitaine Barril et lui, un an s’est passé et en 1982, au mois d’août, le Commandant Prouteau, à l’époque, démarrant sa mission de sécurité à l’Élysée, l’a contacté pour lui demander s’il était toujours dans l’état d’esprit de vouloir tenter sa chance pour entrer au GIGN, question à laquelle il a répondu favorablement.

Il a donc passé les tests comme tous les officiers de cette unité, début septembre 1982. Les tests se sont bien passés puisqu’il a été affecté au GIGN le 1er octobre 1982, date de son entrée dans cette unité.

Du 1er Septembre 1989 à 1992 il est commandant du GIGN

Capitaine Philippe LEGORJUS: 1985-1989

Philippe-LEGORJUSIl est le fils d’un d’ouvrier métallurgiste devenu ingénieur et d’une mère enseignante en comptabilité. Après une maîtrise de droit à Caen, il monte à Paris pour des études de criminologie et de théologie.
Le 1er octobre 1976, Philippe Legorjus entre à l’École des fusiliers marins en tant qu’officier de réserve sous contrat. Il en sort très bien classé, passe les stages commando et obtient le  » béret vert « . Il intègre alors le commando de Penfentenyo, un des cinq commandos marine. Le 1er décembre 1977, il en devient chef de section. Alors qu’il pensait faire carrière dans la Marine nationale, il doit quitter les commandos en décembre 1977 suite à des restrictions budgétaires.
Recruté en 1978 , il est affecté à l’escadron parachutiste de Mont-de-Marsan.
En 1982, il sort major de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) de Melun. Le 1er septembre 1982 , il rejoint le GIGN en tant qu’officier.
Du 1er juin 1985 à 1989, il est commandant du GIGN.
Capturé le 27 avril 1988 et relâché le soir-même, il participe aux négociations avant l’assaut de la grotte d’Ouvéa où 27 gendarmes étaient retenus en otage. Selon M. Legorjus, le bain de sang (11 preneurs d’otages sur 19 tués, ainsi que 2 militaires) aurait pu être évité.

En 1988, il est promu chef d’escadron.

Capitaine Philippe MASSELIN: 1983-1985

Description à venir.

Philippe_MASSELIN_Cdt_GIGN_01

Capitaine Paul BARRIL: 1982-1983 (par intérim)

gign-paul-barril-1-gNé le 13 avril 1946 à Vinay (Isère), Paul Barril est un ancien officier de la Gendarmerie nationale, élevé au grade de capitaine, auteur de plusieurs livres sur sa carrière militaire, qui abordent diverses affaires impliquant l’État français.
Commandant en second du GIGN auprès du commandant Christian Prouteau de 1978 à 1980, puis commandant du GIGN par intérim de 1981 à 1982 (le commandant Prouteau ayant reçu pour mission de créer le GSPR). Durant cinq années particulièrement intenses au sein du GIGN, Paul Barril a  » arrêté 115 personnes, participé à la reddition de 61 forcenés, neutralisé à mains nues 17 individus armés, libéré plus de 450 otages « .
Après l’attentat de la rue Marbeuf du 22 avril 1982, il participe avec Christian Prouteau à la création de la cellule antiterroriste de l’Élysée. Il est impliqué dans plusieurs affaires retentissantes comme celle des Irlandais de Vincennes qui éclate peu après et l’affaire des écoutes de l’Élysée, révélée onze ans plus tard.
Gendarme jusqu’en 1984, il a commandé le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) pendant deux ans avant de participer à la création de la cellule antiterroriste de l’Élysée sous le premier septennat de François Mitterrand. Jeune retraité militaire, il a ensuite fondé plusieurs entreprises dans le domaine de la sécurité privée. Ses activités en Afrique et plus particulièrement au Rwanda à l’époque du génocide font l’objet de nombreuses controverses.

Lieutenant Christian PROUTEAU: 1973-1983 (GIGN no 1 puis GIGN)

GIGN-History-101Christian Prouteau, né le 7 avril 1944 à Béziers, originaire de la Vendée, fut très vite plongé dans le monde militaire. En raison d’un père colonel de gendarmerie, il grandit dans une caserne.

Il est diplômé de l’école militaire interarmes en 1969 et après un début dans les transmissions il a intégré l’école des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN).

Christian Prouteau est connu pour avoir créé l’unité d’élite de la gendarmerie nationale, le GIGN, le 1er mars 1974 à la caserne de Maisons-Alfort. Nommée à l’époque Groupe d’Intervention Régional, cette unité devient le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale.

À l’époque encore jeune lieutenant il se battra avec l’administration pour la reconnaissance par les préfets de région de l’utilité et de la compétence de son unité. Il réussit dans cet objectif grâce à plusieurs missions importantes réussies sous son commandement comme l’affaire de Djibouti en février 1976, Clairvaux ou encore l’hôtel Fesch.

Après la création du GIGN et la venue au pouvoir de la gauche avec François Mitterrand en 1981, le GIGN se trouve pendant un temps menacé en raison de plusieurs rumeurs très vite démenties. Il est obligé de quitter le GIGN après neuf ans de commandement actif. Naît ensuite le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) en 1982. C’est d’ailleurs à ce moment que l’affaire des Irlandais de Vincennes éclate. Ses relations avec Paul Barril, qui avait dirigé l’opération, ont attiré l’attention sur lui. Un décret du 10 février 1995 le promeut colonel de réserve à compter du 1er octobre 1994.

Après 6 ans de services au GSPR, il se retire et devient préfet hors cadre en mars 1985 .Il est responsable de la sécurité des Jeux olympiques d’hiver à Albertville (1992). En décembre 1993, il est de nouveau nommé préfet hors cadre. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite le 9 février 2009.